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Les smart buildings réorganisent l'industrie du bâtiment

28/02/2017  |   |   | 

Les nouveaux services des bâtiments intelligents nécessitent des technologies de plus en plus ouvertes et interopérables. Les industriels résistent.

« Gare aux egos industriels ! » prévient Emmanuel François, président de la Smart Building Alliance, créée il y a quatre ans pour encourager les acteurs du bâtiment à réfléchir aux enjeux du numérique, de l’environnement et du développement durable dans la construction. « Il faut des solutions ouvertes et interopérables qui ne brident pas l’évolution technologiques des bâtiments connectés et pérennise les investissements », défend-il. A ce jour, la presque totalité des immeubles se réclamant smart building sont seulement équipés d’une gestion technique centralisée, généralement captive. Impossible de les faire évoluer, sauf à investir à nouveau pour organiser des passerelles techniques et former des personnels. « C’est comme s’il fallait changer la carte-mère d’un ordinateur pour faire fonctionner un nouveau système d’exploitation ou de nouveaux périphériques », compare l’expert.

Sa recommandation pour échapper à ce piège : le système 3 couches. La première abrite les équipements (capteurs, actionneurs, intelligence embarquée…) au standard ouvert. La deuxième est une infrastructure de communication indépendante. La troisième réunie les applicatifs. « On obtient ainsi un ensemble agile qui va être capable d’accepter les implémentations de services tout au long de la vie du bâtiment. C’est le moins à faire quand on réalise des investissements de cette importance », milite le président de la Smart Building Alliance auprès de ses 170 membres. Mais excepté chez les facility managers, directement concernés par la simplification de la gestion des équipements, le discours a encore du mal à passer. « Il n’est pas rare d’entrer dans des immeubles dits connectés où le débit des infrastructures est insuffisant pour collecter toutes les informations nécessaires à leur supervision », constate l’expert.

A contrario, des opérations pilotes se déploient pour tester de nouvelles solutions d’interopérabilité. A Marseille , le programme Smartseille parie par exemple sur la gestion et l’analyse de données personnelles pour bâtir une offre de mixité d’usage efficace entre commerces, habitants et entreprises tertiaires. « Nous développons ici de multiples solutions innovantes issues des travaux de recherche de Phosphore, notre laboratoire de développement urbain durable », explique Emmanuel Ropert, chef de projet innovation chez Eiffage qui en assure la construction. Sur 58.000 mètres carrés d’habitations et de surfaces tertiaires, ce nouveau quartier dont la livraison s’échelonnera entre 2017 et 2018, rationnalisera tout ce qui peut l’être.

Merci à @LesEchos.fr