Les iles à la recherche de l'autonomie énergétique

Cet été, vous êtes peut-être partis en vacances ? Les plus chanceux d’entre vous en ont peut-être même profité pour se rendre sur des îles ?

Avez-vous remarqué ces panneaux qui se fondent dans le paysage, ou ces éoliennes implantées sur les bords de mer ?

Dans les iles, la gestion énergétique est une tâche difficile.

Contrairement au cas métropolitain, où une région produisant peu d’électricité (à l’instar de la Bretagne) peut bénéficier de l’énergie d’une région qui en produit beaucoup, les îles doivent produire toute l’énergie qu’elles consomment ensuite localement.  

Il faut faire face aux problèmes qui découlent de son isolement géographique (pas de connexion au réseau électrique métropolitain, importation de matières fossiles chères et moins respectueuses de l’environnement que les autres sources d’énergie…), et, in fine, éviter toute tension ou coupure sur le réseau en assurant en permanence l’équilibre entre offre et demande d’électricité

La Réunion ambitionne de devenir d’ici 2030 une île 100% autonome en termes de production énergétique.

Pour cela, la politique énergétique de ce Département d’Outre-Mer français doit être axée sur le développement des énergies renouvelables.  

Dans les années 80, la Réunion a connu une période où presque 100 % de l'électricité était renouvelable grâce à l'énergie hydraulique,  l'ensemble des barrages suffisait à satisfaire les besoins en électricité de l'île. Mais du fait de l'essor de la population, la croissance de la part des énergies renouvelables a ralentit.

L’ile met donc les bouchées doubles pour atteindre les objectifs fixés.

Des efforts incontournables ont été accomplis en matière d’efficacité énergétique :

• Deux fermes éoliennes à Sainte-Rose et Sainte-Suzanne-La-Perrière
• Un parc photovoltaïque de 818 panneaux.
• La centrale énergétique de Bois-Rouge qui fournit jusqu’à 10 % de l’électricité de l’ile en brûlant les résidus fibreux de la canne à sucre, la bagasse.
• Une installation de biogaz de décharge
• 100 000 foyers sont équipés de chauffe-eau solaire
• 2 millions d’ampoules basse consommation qui éclairent 90 % des foyers
• Traque de l’électricité gaspillée des appareils en veille grâce à des prises “intelligentes”.

Et l’auto-consommation dans tout cela ?

Nous avons coutume de dire que l'électricité ne se stocke pas, distincte en cela des autres énergies. Le site - encore expérimental - de Saint-André de la Réunion, équipé d'une batterie de 1 MW, tend à prouver le contraire.

Les métropoles devraient peut être en prendre de la graine…