ISI

 

Oxygn.fr
Oxygn Energies
Oxygn Hydro
Oxygn Invest
Site en cours de modification

INDE : VERS UNE TRANSITION 100% VOITURES ÉLECTRIQUES D'ICI 2030

01/06/2017  |   |   | 

À l’occasion de la conférence Confederation of Indian Industry (CII) en Inde, Piyush Goyal, Ministre de l’énergie indien, a présenté un plan ambitieux pour l’avenir de la mobilité dans son pays, le deuxième plus peuplé au monde. Objectif ? Développer l’industrie de la mobilité électrique et arrêter la commercialisation des voitures essence ou diesel d’ici 2030.

Après la Norvège ou l’Allemagne, c’est désormais au tour de l’Inde d’annoncer sa volonté d’en finir avec les émissions de CO2 liées à l’utilisation des véhicules à essence ou diesel. Une ambition forte portée par trois objectifs : réduire la dépendance du pays aux importations de pétrole, réduire les coûts d’utilisation des transports et aussi réduire la pollution dans les zones les plus peuplées.

À gauche sur la photo, Piyush Goyal, ministre de l’énergie indien, juste à côté de François Hollande, lors de l’inauguration de la International Solar Alliance Secretariat à Gurgaon – Narendra Modi / Wikimedia Commons.

Dans le cadre du plan stratégique national « Nouvelle Inde » porté par le premier ministre indien Narendra Modi, le Ministre de l’énergie Piyush Goyal a annoncé :

« Nous allons introduire les véhicules électriques en très grande pompe. (…) L’idée est que d’ici 2030, plus une seule voiture essence ou diesel ne soit vendue dans le pays. »

En présentant son plan, Piyush Goyal a expliqué que le gouvernement indien apporterait son soutien à l’industrie automobile du pays pour une période de 2 à 3 ans. Passée cette période, il a insisté sur la nécessité que ce changement radical soit « porté par la demande et non par les subventions. »

Embouteillage dans les rues de Kathmandu – Daniel Prudek / Shutterstock.com

Selon l’Organisation internationale des fabricants de véhicules automobiles indiens, le pays compte actuellement 28,6 millions de voitures. Un challenge important qui va aussi nécessiter des adaptations importantes dans les infrastructures du pays.

L’une des pistes envisagées par l’Inde est celle de mettre en place une sorte de consigne des batteries. Plutôt que de devoir déployer un réseau de recharge national et les infrastructures qui vont avec, le ministre de l’énergie explique que les stations services pourraient proposer des échanges de batteries pré-chargées :

« Une voiture électrique pourrait se rendre dans n’importe quelle station service, changer ses batteries, et repartir comme elle le fait maintenant. Cela prendrait même moins de temps que de remettre de l’essence, comme pour les courses de Formule 1 ! »

L’un des plus important pic de pollution dans le centre de New Dehli, Inde, le 18 décembre 2016 – Hung Chung Chih / Shutterstock.com

La pollution de l’air est un problème majeur pour l’Inde. Dans son rapport « Airpocalypse » Greenpeace a récemment mis en lumière ce fléau qui provoque chaque année en Inde 2,3 millions de victimes. Un chiffre relativement similaire à celui des décès liés au tabagisme.

« Les tendances de la pollution en Inde ont progressivement augmenté, l’Inde dépassant la Chine en nombre de décès dus à la pollution de l’air extérieur en 2015. »

Delhi est, d’après ce rapport, la ville la plus polluée d’Inde avec une concentration de particules 13 fois supérieure à la limite de l’Organisation Mondiale de la Santé.

Piyush Goyal a déclaré que le gouvernement déploierait les investissements nécessaires pour réussir cette transition « en commençant par les grands centres de consommation, où la pollution atteint des sommets exceptionnels. »

Si le 2e pays le plus peuplé du monde peut le faire, pourquoi pas nous ?

Merci à @positivr.fr